Pourquoi avoir investigué ce sujet ?
Les PVPP : pas venus, pas prévenus… Les rendez-vous non honorés sont régulièrement mis en avant dans les médias, en lien avec la situation des déserts médicaux. Et le phénomène entraînerait des conséquences pour l’organisation des cabinets dentaires… avec une perte de chance pour les patients n’ayant pas de praticien.
Pour autant, en début d’année 2024, les données sur le sujet en cabinet dentaire étaient limitées.
Pour mieux objectiver la situation en Nouvelle-Aquitaine, et tenir compte du vécu des praticiens libéraux,
l’URPS CD NA a souhaité les interroger directement.
Merci à nos 941 répondants ! Vos retours sont riches d’enseignements. L’enjeu pour l’URPS est maintenant de mobiliser les résultats obtenus auprès des partenaires institutionnels et des associations de patients, pour une meilleure prise de conscience et connaissance du sujet. Merci également aux élus de l’URPS CD NA qui ont contribué à ces travaux (cités par ordre alphabétique) : Julien Bussière, Fanny De Bellaigue, Nathalie Delphin, Edouard Dusseau, Sophie Goudal, Emmanuelle Lagaye, Patricia Mercier-Laversanne, Jean-Nicolas Roldan et Jacques Wemaere |
Quels sont les principaux constats ?
En moyenne, les praticiens déclarent 3 rendez-vous non honorés par semaine. Cela correspond à plus d’une heure perdue par semaine pour la moitié des répondants. L’impact sur les cabinets est plutôt important pour 25% des répondants.
Pour 60% des praticiens, le délai d’attente pour un rendez-vous exercerait une influence sur la fréquence des rendez-vous non honorés.
A noter que 74% des répondants n’utilisent pas de plateforme de prise de rendez-vous en ligne.
Pour les praticiens utilisant les plateformes en ligne, la majorité des répondants estime que les rendez-vous non honorés sont moins fréquents s’ils sont pris en direct (par téléphone ou face à face).
Au sujet de l’évolution constatée en termes de fréquence des rendez-vous non honorés depuis l’utilisation d’une plateforme en ligne, les avis sont très partagés.
Les rappels de rendez-vous constituent la mesure la plus fréquemment mise en place dans les cabinets pour réduire le nombre de rendez-vous non honorés (63% des répondants).
Les pistes d’actions collectives retenues en priorité par les praticiens pour agir sur ce phénomène sont les campagnes de sensibilisation et la conduite d’actions plus ciblées à destination des patients concernés.
Enfin, pour les actions qui seraient à mener par l’URPS, les praticiens retiennent surtout la mise à disposition d’outils de sensibilisation pour les patients et des interventions auprès des institutionnels.
Que compte faire l’URPS désormais ?
Les élus de l’URPS vont interpeller nos différents interlocuteurs sur le temps médical perdu, en tenant compte des différences entre les territoires et des modes d’exercice.
Les résultats de l’enquête vont également faire l’objet d’une présentation plus approfondie, publiée prochainement sur ce site.
Enfin, l’URPS va répondre à la demande de mise à disposition d’outils de sensibilisation, priorité retenue par les praticiens.
L’objectif final est de diminuer ce nombre de rendez-vous non honorés.